Informations11 novembre15

Narbonne fête le miel !

 11 novembre15La Ville de Narbonne est partenaire de la 1ère Fête du Miel, qui se déroulera le dimanche 8 novembre, de 9 h à 18 h, sur la place de l’Hôtel de Ville. Lors de cette journée d’animations gratuites autour du miel et des abeilles, des dégustations, des conférences ou des démonstrations par des professionnels seront proposées.

La Fête du Miel est organisée par le syndicat d’apiculteurs L’Abeille de l’Aude, et le convivium Slow-food « L’Aude à la bouche », avec le soutien du service Animation de la Ville de Narbonne, dont Mme Evelyne RAPINAT est l’élue référente. Une initiative également appuyée par Eric PARRA, Adjoint au maire délégué au Commerce, Halles et Marchés de plein vent.

 Les animations proposées :

Dès 9 h, sur la place de l’Hôtel de ville, des ateliers d’extraction permettront d’initier petits et grands à l’auguste geste de l’apiculteur qui récolte son miel, grâce notamment à une centrifugeuse manuelle. Les participants pourront ainsi repartir avec des échantillons du miel fraîchement collecté.

En parallèle, des ateliers de dégustation du miel seront proposés pour initier à la variété des saveurs de ce produit naturel. Des apiculteurs, dont certains originaires de Narbonne, présenteront également leur activité et l’importance qu’elle représente dans la survie des abeilles. Un concours de cuisine au miel, ouvert à tous, permettra en outre de de tester ses compétences culinaires et de récolter de délicieuses idées. Enfin, des conférences dévoileront les secrets du miel et de sa fabrication.

Toutes ces animations sont gratuites et ouvertes à tous.

Sur les traces du « Miel de Narbonne »…

La dénomination « Miel de Narbonne » existe depuis l’Antiquité. Sous l’époque romaine déjà, les contemporains s’extasiaient sur les qualités gustatives de ce produit de la Gaule narbonnaise. Une réputation solide, due à la forte présence de romarins dans la région, dans lesquelles les abeilles viennent collecter le nectar. Cette plante, associée aux différentes fleurs de la garrigue (thym, dorycnium), confère au miel un aspect et un goût unique, très recherché par les amateurs.

Ce miel a connu un âge d’or jusqu’au début du XXe siècle, et particulièrement au Moyen-Âge. Ensuite, l’appellation « Miel de Narbonne » disparaît, au profit du développement du sucre blanc… Mais pas totalement : d’irréductibles apiculteurs et amateurs de miel résistent encore et toujours à la tentation de l’oubli. Ils envisagent de relancer cette appellation. L’association « L’Aude à la bouche » a notamment inscrit ce produit sur le registre mondial du Slow-food, en tant que « produit sentinelle ». L’objectif est ainsi d’entamer un processus de reconnaissance du Miel de Narbonne.

L’hommage d’un chimiste du XVIIe siècle

« Le miel le plus beau, le meilleur et le plus agréable au goût est celui que l’on fait au Languedoc, et qu’on appelle Miel de Narbonne. Il doit être nouveau, épais, grenu, d’un blanc clair, se congelant aisément et en peu de temps, d’une odeur aromatique, d’un goût doux et piquant, on ne s’en sert que pour la bouche. Ce qui rend ce miel distingué est que les abeilles sucent en ce pays-là les fleurs du romarin qui y sont fort abondantes et qui ont beaucoup de force. »
Nicolas Lémery, dans son « Cours de chimie » (1675).

Encadré : La production audoise en quelques chiffres

– Plus de 300 apiculteurs recensés dans l’Ouest
– 10% d’entre eux sont des professionnels
– 17 000 voyages d’abeilles sont nécessaires pour produire environ 500 g de miel

Un trésor gustatif

Tout comme le vin, le miel est un produit du terroir. Son goût, son aspect, son odeur ou encore sa couleur dépendent des fleurs et du climat de sa région.  Par conséquent, la production d’une même ruche peut fortement varier d’une année sur l’autre. C’est particulièrement vrai pour les miels constitués à partir de fleur de romarin. Cette plante ne se développe pas tous les ans de la même manière, d’où des différences marquées entre les miels selon les années.

Des vertus médicinales

Les Egyptiens de l’Antiquité utilisaient déjà le miel comme un antibactérien et pour soigner les infections de la peau. Ce produit a ensuite été incorporé dans de nombreux produits de pharmaciens tout au long de l’Histoire. Les soldats de la Première guerre mondiale enduisaient ainsi leurs blessures avec du miel pour aider à la cicatrisation.

De récentes études ont démontré que ces propriétés sont dues à l’abeille elle-même : en transportant le nectar dans son jabot, elle y ajoute des agents antiseptiques très efficaces.

Un patrimoine menacé

Tous les apiculteurs font le même constat : les populations des ruches sont en net recul depuis 30 ans. Plusieurs facteurs sont soupçonnés d’en être la cause : dérèglement climatique, développement des pesticides, nouveaux prédateurs (frelon asiatique, petit coléoptère de la ruche, etc.), urbanisation…

Plus que jamais, les abeilles ont besoin des apiculteurs pour survivre. Cette activité réclame de nombreux efforts afin de s’assurer que les ruches continuent à se développer. Un enjeu crucial quand on connaît le rôle important que jouent les abeilles dans la pollinisation des espèces végétales. Selon l’INRA, la production de 84 % des espèces cultivées en Europe dépend directement des pollinisateurs, qui sont à plus de 90 % des abeilles domestiques et sauvages.

Contacts : 
Slow Food L’Aude à la Bouche 2 rue F.-P. Alibert, 11000 Narbonne Tél. 06 95 27 79 14 Email : aude.alabouche@gmail.com

Abeille de l’Aude :  Président: Gérard DECTOR 11380 Labastide-Esparbairenque Tél: 04 68 26 39 16 Email: gerard.dector@gmail.com